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S’ÉVEILLER PAR LE CORPS

L’Homme occidental ignore souvent la véritable nature de son corps.  Il est pourtant la condition de son incarnation et, par là même, une source sensible de sagesse. Exploration!

Denis CAMP

Comment puis-je croire être épanoui lorsque je porte un front plissé sur mes pensées?  Comment puis-je prétendre vouloir avancer quand le pied douloureux m’empêche de marcher?  Comment puis-je espérer m’abandonner alors que je ne parviens à décroiser ni jambes, ni bras?

Une autre vérité de moi

Vous l’avez compris, dans l’exercice de la sagesse, le corps n’est désormais plus à ignorer.  Pourtant, trop préoccupés par la roue intarissable de la raison, je ne me laisse pas enseigner par mon corps.  Tout au plus, je me contente de le regarder dans son apparence ordinaire, alors qu’il manifeste physiquement, chaque jour, ma vérité existentielle.  Certes,
je prends le temps de le considérer lorsqu’il me limite dans mon action et mon bien-être;  je le juge alors comme un empêcheur de tourner en rond.  Et lorsque je veille à exercer une entière conscience, je dénigre souvent ma chair, la pensant juste subalterne, juste contingente.  Si je me refuse ainsi de ressentir et d’écouter pleinement mon corps, je dois me l’avouer, c’est par peur d’approcher une autre vérité de moi, bien éloignée de celle que je pense être car, fondamentalement, mon corps n’est pas un autre, il est mon «je» incarné.

Mon corps, condition du voyage

«Nous sommes des êtres spirituels venus vivre une expérience humaine», nous rappelle Jean-Claude Genel.  Cette intention initiale de l’âme à venir s’incarner sur Terre m’invite à ne plus négliger mon corps.  Il s’agit de le considérer désormais comme la condition indispensable à mon voyage initiatique sur Terre.  Si je relève le défi de cette expérience merveilleuse, je n’ai plus à attendre pour vivre pleinement et consciemment mon corps, éprouver ses possibles, ses limites, ses sens; le regarder comme un indispensable laboratoire par lequel mon âme trouve une source sensible de sagesse.  Car l’expérience de la contingence humaine, la fragilité et la limite de mon corps me ramènent à éprouver au plus profond de moi la valeur de la vie et à ressentir l’appartenance à la communauté humaine.
Mon corps devient alors la condition d’un enseignement riche et sensible des valeurs qui, de l’incarnation, me fait toucher l’être spirituel que je suis et m’enjoint à me perfectionner.  Vivre pleinement l’expérience humaine à laquelle mon âme m’invite, reconnaître et écouter mon corps, c’est partir pour l’aventure de l’incarnation, à la recherche d’un trésor de sagesse.  C’est dans cette ambition que la Virya restaure le corps dans sa fonction mystique.  Cette pratique gestuelle gracieuse, porteuse de l’enseignement des valeurs de l’ULV, veut précisément m’enseigner par le corps et y révéler la force de mes états ressources.